Le Niger décide de fournir du gasoil aux pays comme le Mali, le Burkina et le Tchad. Une décision prise lors d’une réunion des ministres de l’Énergie des trois pays concernés.
Le Niger est sous sanctions économiques. Mais cela ne l’empêche pas d’être généreux envers d’autres pays. En effet, les autorités de ce pays ont décidé de fournir du gasoil au Tchad, Burkina et au Mali, afin qu’ils puissent combler leurs besoins énergétiques.
À l’issue d’une réunion, tenue à Niamey, les ministres de l’Énergie de ces pays ont « adopté et signé un protocole d’accord sur la fourniture », justement, du gasoil, précise un communiqué lu par Ndolenodji Alixe Naïmbaye, la ministre de l’Énergie du Tchad. Et, selon elle, les discussions sont en cours à cet effet.
La rencontre traduit « la volonté » de ces pays de « raffermir davantage leur coopération » notamment en « matière de besoins énergétiques », indique le communiqué.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le Niger raffine depuis 2011 quelque 20.000 barils par jour, essentiellement du gasoil et de l’essence, à Zinder, dans le centre-Est du pays.
Les ministres ont aussi abordé la question de l’électricité. Sur ce sujet, ils ont « adopté une feuille de route », en vue de « la concrétisation » du projet Désert to Power », porté par la Banque africaine de développement (BAD).
C’est un projet qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne.
Le coût du projet est de 20 milliards de dollars avec pour ambition de faire du Sahel, la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 MW de capacité.
11 pays sont bénéficiaires de ce grand projet. Il s’agit du Burkina Faso, de l’Éthiopie, de l’Erythrée, du Djibouti, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Soudan et du Tchad.
