Les autorités maliennes ont indiqué dans un communiqué rendu public, le 6 février 2024, que le retrait du Mali de la CEDEAO est irréversible.
Le Mali n’est plus tenu de respecter le délai de 1 an, pour ce qui est de son retrait de la CEDEAO. C’est du moins ce que le ministère des affaires étrangères a tenté d’expliquer dans un communiqué qu’il a publié mardi dernier.
Le délai est, en effet, prévu par l’article 91 du traité révisé de 1993 de la CEDEAO qui prévoit en substance que tout État membre qui voudrait se retirer de l’organisation adresse une notification formelle et le retrait est acté dans un délai d’un an.
Cependant, dans la note cinglante du 6 février, le gouvernement malien a d’abord dénoncé la violation flagrante par la CEDEAO de ses propres textes, tout en réitérant le « caractère irréversible de la décision du Mali de se retirer sans délai de la CEDEAO ».
Parlant de violation de textes, les autorités maliennes font allusion aux sanctions prises contre le Mali le 09 janvier 2022. Elles estiment que lesdites sanctions contredisent les dispositions communautaires pertinentes, notamment le « Traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993 et au Protocole additionnel A,SA 13,02,12 du 17 février 2012 portant régime des sanctions à l’encontre des Etats membres qui n’honorent pas leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO ».
Dans le communiqué en question, le gouvernement malien soutient que : « Ni ces textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit là fermeture des frontières à un Etat membre ».
La Conférence de la CEDEAO a « violé le droit d’accès à la mer et depuis la mer et la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l’article 125 de la Convention », clame-t-il, dénonçant « des graves manquements » de la part de l’espace communautaire.