Au Tchad, pour compter de ce mardi 20 février 2024, des syndicats tchadiens ont décrété une grève de six jours, pour protester contre la hausse des prix du carburant, annoncée le 13 février dernier dans un décret.
Cette décision d’augmenter le prix du carburant d’environ 200 F le litre à la pompe est la nième du genre, dans un pays ou le SMIG s’élève à 60 000 Fcfa a poussé les syndicats à monter au créneau. Ainsi, des structures syndicales ont lancé une grève d’une semaine pour protester contre l’augmentation des prix de l’essence.
Le gouvernement justifie cette hausse par le contexte géopolitique actuel, marqué par la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, a entraîné une hausse importante des prix du pétrole brut. Cependant, les syndicats contestent cette explication, arguant que « le Tchad est un pays producteur de pétrole et ne devrait donc pas être soumis aux mêmes fluctuations que les pays importateurs ».
Plusieurs Tchadiens ont dénoncé la nouvelle tarification quelque temps après l’annonce de cette augmentation jugée « injuste et impopulaire ».
« Cette mesure est une provocation du gouvernement envers la population en général et les travailleurs en particulier et elle va impacter sur le panier de la ménagère », a déclaré le secrétaire général de la confédération indépendant des syndicats du Tchad (CIST) Mahamat Nasradine Moussa.
Le gouvernement a annoncé la mise en place de mesures d’accompagnement pour atténuer les effets de la hausse des prix du carburant sur les populations les plus vulnérables.
En rappel, par un arrêté conjoint publié le 13 février, les ministres du commerce et des finances ont fixé les nouveaux prix des carburants à la pompe : 730 FCFA le litre d’essence au lieu de 518 FCFA ; 828 FCFA le litre de gasoil au lieu de 700 FCFA.