Le 25 janvier dernier, le gouvernement malien a annoncé la fin, « avec effet immédiat », de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays. Cette décision, qualifiée de « unilatérale » par les signataires de l’accord, suscite de nombreuses interrogations sur l’avenir du processus de paix au Mali.
L’accord d’Alger, paraphé après des années de négociations, visait à mettre fin à la rébellion touarègue et à instaurer une paix durable dans le nord du Mali. Cependant, sa mise en œuvre a été lente et laborieuse, ponctuée de violations et d’affrontements entre les parties signataires.
Le gouvernement malien reproche également à l’Algérie, chef de file de la médiation internationale, de ne pas avoir joué un rôle impartial dans le processus de paix. Et a annoncé par la suite, son intention d’ouvrir un nouveau dialogue national inclusif pour trouver une solution durable à la crise. Cette initiative, dont les contours restent flous, vise à associer l’ensemble des acteurs maliens, y compris les groupes signataires de l’accord d’Alger, à la recherche d’une paix durable.
A fin de l’accord d’Alger marque un tournant majeur dans la crise malienne. Le nouveau chapitre qui s’ouvre et rempli d’incertitudes, mais il offre également l’opportunité de trouver une solution plus inclusive et durable à la crise. Le succès de ce nouveau processus dépendra de la volonté des parties prenantes à dialoguer de bonne foi et à faire des compromis.